Gabriel Gallardo

Ma formation en architecture a enrichi la relation que j’entretiens avec mon environnement. Depuis quelques années maintenant, ma pratique artistique articule poésie et sculpture ainsi qu’une recherche sur la spatialité des modes d’existence et leur milieu. Au cours des dernières années, l’architecture est devenue pour moi un tremplin et une ouverture sur d’autres manières de faire et de penser. C’est de toute évidence dans l’envers du décor, dans une observation des événements traumatiques – traumatismes architecturaux, écologiques, politiques et sociaux – et dans ce qui a failli au sein de la vision fonctionnaliste du monde et des choses que se trouve mon inspiration. Je me plais à regarder l’espace, le corps et la matière sous le prisme d’une contrainte liée à mes études en architecture, voire plus largement au sein du système capitaliste et néolibéral, freinant la plasticité et la créativité.

Mon travail d’écriture provient d’une attention particulière à l’espace qui m’entoure et se présente comme la fraîche traduction du monde contemporain. À partir des mots, je cherche à dresser un langage matériel constitué d’objets récupérés, glanés et assemblés. Mon travail présente un ensemble d’installations à l’aspect transitoire dont les pièces qui les constituent font partie d’un ensemble que je me plais à archiver, inventorier constituant le corpus d’œuvres d’un langage commun.